Mot du jour : kabbalistique

Dans le langage courant, kabbalistique (ou "cabalistique") signifie mystérieux, magique, ou difficile à comprendre.

Exemples :
 "Après avoir psalmodié une formule cabalistique, l’étrange personnage se transforma en un loup de grande taille et sauta par la fenêtre ouverte" (Légendes du pays, Maison du tourisme de La Roche-en-Ardenne)
 "Cette difficulté est énorme tant sur le plan technique - certains textes s’apparentent parfois à un langage cabalistique - que politique : il s’agit d’expliquer en termes simples à l’opinion publique ce qui se passe" (Compte rendu d’un colloque au sénat de Belgique).

Le terme kabbale (ou "cabale") désigne en langage courant les complots et les intrigues.
Exemple : "l’ancien joueur du Werder Brême crie au scandale, dénonçant une cabale médiatique orchestrée à son encontre" (Le Figaro).

Dans le langage religieux, kabbalistique veut dire relatif à la Kabbale.

La Kabbale désigne l’ensemble des doctrines juives qui interprètent l’Ancien Testament sur un plan mystique, ésotérique et symbolique. Par exemple, la Kabbale s’appuie sur une des spécificités de l’hébreu, où chaque lettre correspond à un chiffre (aleph = 1, beth = 2, guimel = 3, daleth = 4, etc.). On peut ainsi calculer la valeur numérique d’un mot et rapprocher des mots de même valeur, ce qui révèle des mystères cachés dans la Bible.

À l’origine réservé à quelques initiés, le courant kabbaliste est devenu populaire au Moyen Âge avec la diffusion du Zohar ("Splendeur" en hébreu), un ouvrage composé de 23 volumes. Écrit au 2e ou au 13e siècle selon les différentes sources, le Zohar est considéré comme un texte canonique du judaïsme, au même titre que la Torah (cinq premiers livres de la Bible dictés par Dieu à Moïse sur le mont Sinaï) et le Talmud (ensemble de commentaires sur la Torah).

Première édition du Zohar, publiée en 1558